Votre cabinet d’Ostéopathie Lemarchand-Raess vous accompagne durant votre grossesse, voici nos conseils et recommandations. N’hésitez pas à nous solliciter pour la prise en charge de vos douleurs. Mais aussi pour des difficultés sur votre grossesse ainsi que pour toutes questions (il n’y a jamais de question bête !)
Tabac, alcool, alimentation:
- Le tabac et l’alcool sont fortement contre-indiqués pendant la grossesse. Ils peuvent mettre en péril la croissance mais aussi la santé de votre enfant. Attention au tabagisme passif !
- Vous devez manger de façon équilibrée et en quantité « normale », en évitant les sucres rapides (sodas, gâteaux, bonbons, glaces, biscuits…). Il n’est pas nécessaire de manger plus que d’habitude. Éliminez le gibier, les crustacés ainsi que les coquillages crus. Mais aussi les champignons provenant d’une cueillette sauvage, les fromages fermiers. Salez normalement sans excès.
- La prise de poids « idéale » est de 10 à 12 kg en fin de grossesse. Soit une prise maximum de 1,5 kg par mois. Une prise de poids excessive peut conduire à certaines pathologies néfastes pour votre bébé et à des accouchements plus difficiles. (plus de risque de diabète, d’hypertension, d’accouchement difficile mais aussi augmentation du risque de césarienne). Soyez vigilante autant que possible dès le début de votre grossesse.
Sport et Posture:
- Pratiquez une activité physique adaptée, douce et régulière. Par exemple la natation, le yoga, la marche, le pilate. Surtout si vous étiez sportive avant la grossesse, continuez le sport mais de façon raisonnable et adaptée. Évitez tous les sports susceptibles de provoquer une chute ou un traumatisme : ski, moto. Évitez à partir du deuxième trimestre : courses, sauts, corde à sauter, port de charge excessive ou inhabituelle…
- Évitez les talons hauts, la station debout prolongée, le surmenage. Pensez à surélever vos jambes dès que possible. Voire même à mettre des petites cales sous les pieds du lit si vous êtes sujettes aux œdèmes des chevilles. Pensez aux bas de contention.
- En fin de grossesse, dormez de préférence sur le côté. La position sur le dos pouvant, en fin de grossesse, provoquer des malaises et une moins bonne oxygénation de votre bébé.
- La posture de la femme enceinte est moins stable, les articulations sont plus laxes. De nombreuses tensions musculaires vont s’accumulées afin d’adapter aux mieux les changements de votre corps. C’est pourquoi il serait important de vous étirer régulièrement.
Stress et anxiété:
- La grossesse est une merveilleuse période de votre vie, mais aussi une longue période de stress et d’anxiété. Prenez du temps pour vous et votre bébé. Faites des « pauses » avec de grandes respirations. Ainsi elles vous permettront d’évacuer votre stress, mobiliser votre thorax, faciliter votre circulation et aider à la régulation de votre système nerveux
- Les bébés sont des éponges. Malgré tout le confort que votre utérus lui offre, sachez que votre bébé n’est pas protégé de vos émotions. En prenant soin de vous, vous prenez soins de lui !
Sexualité et périnée:
- Vous pouvez avoir une vie sexuelle normale et adaptée (sauf contre-indication médicale). En fin de grossesse, massez votre périnée avec une huile adaptée (par exemple de l’huile de Jojoba). Cela permettra d’assouplir vos muscles pour préparer l’accouchement, surtout pour les sportives. Si vous êtes perdues, n’hésitez pas à demander conseils aux sages-femmes qui pourront vous montrer des massages adaptés.
Autres conseils:
- Toujours en fin de grossesse, faites des exercices d’étirements musculaires (dos, bassin) afin de préparer votre corps à l’accouchement. Vous pouvez aussi faire des exercices sur un ballon. N’hésitez pas à nous demander des conseils d’exercices adaptés à votre posture.
- Pensez à consulter votre dentiste en début de grossesse. Tous les soins sont autorisés y compris les anesthésies locales. En cas de nécessité de radios, un tablier de plomb pour protéger votre bébé des radiations vous sera proposé.
- Pensez à mettre la crème ou huile anti-vergeture dès le début de la grossesse sur le ventre, les seins et le haut des cuisses. L’important est surtout l’action mécanique (mobilité souplesse de votre peau). Buvez régulièrement tout au long de la journée (malgré les allers-retours aux toilettes) (prévention infection urinaires).
- Si vous devez voyager, parlez en à votre médecin. En sachant que les longs trajets en voiture sont déconseillés. Attention les compagnies aériennes n’acceptent pas les femmes enceintes au delà de 7 ou 8 mois. Et avant ce terme, elles demandent un certificat médical : pensez-y.
- De façon générale, ne prenez aucun médicament, complément ou huile essentielle sans l’avis d’un professionnel de santé.
Nous sommes à votre écoute et à votre disposition, pour vous accompagner du mieux possible jusqu’à la naissance de votre enfant et vous souhaitons une heureuse grossesse.
A PROPOS DE LA TOXOPLASMOSE
La toxoplasmose est une maladie qui se transmet par la viande mal cuite (mouton, porc, bœuf, poulet…) ou la terre souillée par les déjections de chat.
Il n’existe pas de vaccin contre cette maladie contrairement à la rubéole, la varicelle ou la coqueluche.
Elle est sans gravité pour vous mais peut être dangereuse pour votre enfant. Si vous n’êtes pas immunisée contre cette maladie, un contrôle sanguin sera réalisé tous les mois jusqu’à l’accouchement. Et pour éviter une contamination pendant votre grossesse, vous devez :
- Vous laver les mains soigneusement, après avoir manipulé de la viande crue ou de la terre et avant chaque repas.
- Bien faire cuire les viandes. La congélation des viandes est recommandée car le froid tue le parasite. Évitez les brochettes, méchouis, côtelettes, fondue bourguignonne…
- Laver à grande eau tous les aliments en contact avec la terre : salade verte, carottes, radis, fraises…
- Bien nettoyer les plans de travail et les ustensiles de cuisine
- Évitez le contact avec les chats et surtout sa litière, et bien se laver les mains après chaque contact. Les chiens ne peuvent transmettre la toxoplasmose.
A PROPOS DE LA LISTERIOSE
La listeria est une bactérie que l’on retrouve dans certains aliments. Elle peut se transmettre à votre bébé pendant la grossesse.
Aliments à éviter:
- Évitez la consommation de fromages à pâtes molle au lait cru. (Livarot, Pont l’Évêque, Pavé d’auge, Maroilles, Époisses, Saint-Félicien, Camembert au lait cru, Vacherin (Mont d’Or), les poissons fumés (saumon fumé par exemple), jambon cru.
- Pour les achats de produits de charcuterie (uniquement cuites) : elle doit être consommée en l’état (paté, rillettes, produits en gelée, jambon…). Préférez les produits préemballés aux produits vendus à la coupe ; ces produits doivent être consommés rapidement après leur achat.
- Préférez les achats contrôlés en magasin aux achats du marché, bord de route… et vérifiez les dates de péremption.
Règles d’hygiène à respecter
- Cuire soigneusement les aliments crus d’origine animale (viande, poissons, œufs).
- Épluchez les fruits et crudités.
- Lavez soigneusement les légumes crus et les herbes aromatiques.
- Conservez les aliments crus (viandes, légumes…) séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés.
- Après la manipulation d’aliments non cuits, se laver les mains. Et nettoyer les ustensiles de cuisine qui ont été en contact avec ces aliments.
- Nettoyez fréquemment et désinfectez ensuite à l’eau javellisée le réfrigérateur.
- Vérifiez régulièrement la température du réfrigérateur. Être vigilant sur la chaîne du froid.
A PROPOS DU DIABETE GESTATIONNEL
Le diabète gestationnel (diabète de la grossesse) survient chez les femmes enceintes vers la fin du 2ème trimestre de la grossesse. Et il peut durer le temps de la grossesse, ou être révélateur d’un diabète préexistant.
Il s’agit d’un trouble de la régulation du glucose entrainant un excès de sucre dans le sang (hyperglycémie chronique)
Le diabète gestationnel doit être dépisté et traité car il comporte un risque pour la mère comme pour l’enfant
Il peut être asymptomatique, ou présenter des symptômes similaires au diabète : soif intense, mictions abondantes, fatigue …
Les risques pour le bébé :
- Le glucose en excès chez la mère est transmis au fœtus. Et cette réserve calorique va être stockée dans ses organes. Entrainant un poids et une croissance excessifs et donc un risque de macrosomie (poids trop important) peut entrainer un accouchement difficile, avec plus de risques de forceps, de dystocie des épaules ou de césarienne.
- Risque de détresse respiratoire à la naissance
- Risque d’hyper ou d’hypoglycémies néo-natales
- Risques de développer plus tard un diabète de type 2
Les risques pour la maman :
- Prise de poids excessive, œdèmes ;
- Risque plus important de développer une toxémie gravidique (hypertension artérielle grave)
- Risque de développer un diabète de type 2 après la grossesse
- Accouchement difficile
Le dépistage se fait dans un premier temps par une glycémie à jeun en début de grossesse. Puis la réalisation d’une hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) entre 24 et 28 SA : glycémie à jeun puis 1 heure et 2 heures après avoir absorbé 75 g de glucose. Une seule valeur pathologique suffit à diagnostiquer un diabète gestationnel. La prise en charge se fera avec l’aide d’un médecin endocrinologue spécialisé. Et comprend essentiellement des mesures hygiéno-diététiques, et une auto-surveillance des glycémies. L’objectif étant de maintenir des glycémies acceptables : régime hypoglucidique, repas fractionnés, calcul de la ration calorique en fonction de chaque femme, privilégiez les fibres qui ralentissent l’absorption des glucides, activité physique régulière et adaptée
Lorsque ces mesures ne suffisent pas pour obtenir un équilibre glycémique satisfaisant, des injections d’Insuline seront nécessaires, dont les doses seront adaptées au fur et à mesure.
RECOMMANDATIONS POUR LA PREVENTION DE L’INFECTION A CYTOMEGALOVIRUS CHEZ LES FEMMES ENCEINTES (CMV)
Le cytomégalovirus (CMV) est un virus de la famille des herpès virus responsable d’infections passant le plus souvent inaperçues. Mais chez la femme enceinte, le CMV peut provoquer des lésions très graves chez le fœtus. Il s’agit de l’infection fœtale congénitale (transmise de la mère à l’enfant à naître) la plus fréquente dans les pays développés. L’infection par le CMV peut être la cause de surdité́, cécité́, paralysie cérébrale, handicap mental et/ou physique, convulsions et décès.
Le cytomégalovirus (CMV) est un virus qui se transmet essentiellement par les enfants en bas âge. Au cours d’un syndrome grippal d’apparence banal. Et qui peut dans certains cas contaminer votre bébé pendant la grossesse et occasionner des problèmes fœtaux plus ou moins graves. La transmission se fait par les liquides corporels (larmes, salive, sécrétions nasales, urines).
L’idéal est de disposer d’une sérologie CMV antérieure ou bien en début de grossesse.
En prévention :
- Ne pas sucer la cuillère et ne pas finir le repas des enfants en bas âge.
- Ne pas partager les affaires de toilettes (gants de toilette, serviettes, brosse à dents…)
- Évitez le contact buccal avec les larmes et/ou salive des enfants en bas âge.
- Ne pas embrasser « les fesses » de son enfant en bas âge.
- Se laver soigneusement les mains à l’eau et au savon après chaque change ou contact avec les urines. (couches, pot, pyjama mouillé… des enfants en bas âge).
Ces recommandations sont plus particulièrement adressées :
- Aux femmes enceintes en contact familial ou professionnel avec des enfants en bas âge gardés en crèche ou bénéficiant d’un autre mode de garde collectif (école maternelle).
- Les conjoints des femmes citées ci-dessus, afin qu’ils ne s’infectent pas et donc ne risquent d’infecter leur conjointe.
- Les personnels travaillant en contact avec des enfants en bas âge en crèche, dans les services d’enfants handicapés ou dans les services hospitaliers doivent limiter le contact avec les urines, la salive et les larmes des enfants en bas âge et utiliseront de préférence, une solution hydro alcoolique pour une désinfection des mains, après tout contact avec un liquide biologique.
Pour plus d’informations vous pouvez contacter l’association Stop CMV
A PROPOS DU DEPISTAGE DES ANOMALIES CHROMOSOMIQUES
Une anomalie chromosomique est une modification du nombre ou de la structure des chromosomes. Notamment la plus connue est la trisomie 21. Il en existe beaucoup d’autres. Dont certaines sont incompatibles avec la vie et sont souvent à l’origine de fausse-couche du premier trimestre.
Pour évaluer ce risque potentiel chez votre bébé, un dépistage vous sera alors proposé au premier trimestre. C’est le risque combiné du premier trimestre: il s’agit d’un calcul statistique qui permettra de vous donner une probabilité de risque, à partir de 3 éléments : votre âge, la mesure de la nuque pratiquée lors de l’échographie du premier trimestre (vers 12 SA), par un médecin spécialiste formé et accrédité pour cette mesure, le dosage sanguin de certains facteurs et hormones liées à la grossesse (marqueurs sériques).
Le résultat sera transmis à votre médecin, qui vous en donnera le taux. Si le risque est évalué à plus de 1/ 250, votre bébé est considéré comme à risque, et vous pouvez alors bénéficier d’autres examens de diagnostic. Ce test de dépistage vous est proposé, mais n’est pas obligatoire.
L’amniocentèse:
Le seul examen permettant un diagnostic précis des anomalies chromosomiques est l’amniocentèse. Il s’agit d’une ponction de liquide amniotique (sous contrôle échographique). C’est un geste assez simple et rapide, mais il faut savoir qu’il existe un risque de fausse-couche, évalué à environ 1%.
Les résultats seront délivrés au bout de quinze jours. Vous avez aussi la possibilité d’avoir un résultat partiel plus rapide (FISH), en 48h, portant uniquement sur les chromosomes 13, 18 et 21, non remboursé par la sécurité sociale, et devant toujours être validé par le résultat définitif.
Depuis peu, et pour éviter les risques éventuels de l’amniocentèse, existe le Dépistage non invasif de la trisomie 21. Il s’agit d’une simple prise de sang, qui permet de retrouver de l’ADN fœtal dans le sang maternel, et d’évaluer à plus de 99% le risque de trisomie.
A qui s’adresse le DPNI ?
– les patientes dont le risque combiné du premier trimestre est supérieur à 1/250, avec une nuque normale
– les patientes présentant une grossesse multiple (dans ce cas le dépistage du premier trimestre est peu fiable)
– toutes les patientes qui le souhaitent, sauf en cas d’anomalie échographique où l’amniocentèse est plus indiquée.
A PROPOS DU STREPTOCOPQUE B
Vers le 8ème mois, votre médecin vous fera lors de votre consultation un prélèvement vaginal, dont le but est de dépister une éventuelle contamination par le Streptocoque B, germe très fréquent en fin de grossesse puisque présent chez environ un quart des femmes.
Non dépisté ou non traité, le Streptocoque B peut se transmettre à votre bébé. Ainsi, lors de son passage dans le vagin au moment de l’accouchement, il peut entrainer une grave infection.
Si vous êtes porteuse du Streptocoque B, un traitement antibiotique vous sera donc prescrit. (en général de la Pénicilline) pendant votre grossesse. Ceci sera consigné sur votre dossier, et entrainera alors la réalisation d’un protocole bien établi. Vous bénéficierez aussi d’un traitement antibiotique pendant votre travail. Et votre bébé aura un prélèvement gastrique (petite aspiration avec un tuyau très fin) après sa naissance. Si l’on retrouve malgré tout du streptocoque B dans son estomac, une prise de sang lui sera faite. En respectant ce protocole, les infections des bébés sont très rares.
VOUS DEVEZ APPELER VOTRE MEDECIN EN CAS DE :
- Maux de tête intense, survenue d’œdèmes des chevilles, des doigts ou du visage, saignement même peu abondant, fièvre, douleurs, difficultés respiratoires, diminution anormale des mouvements du bébé, tension à partir de 14,9.
- En cas de contractions rapprochées et douloureuses ne cédant pas à la prise de spasfon. Si vous avez des pertes de liquide (même peu abondant), allez sans tarder à la maternité.
- De manière plus générale, des symptômes qui vous semblent inhabituels et vous inquiètent doivent vous faire contacter le médecin, le gynécologue ou alors la sage-femme.
Enfin, si vous n’avez pas accouché au jour du terme, présentez-vous à la maternité pour un contrôle complet. (avec monitoring ainsi que la vérification du col). Un déclenchement sera organisé au maximum à terme + 5.